Quand les méthodes classiques utilisées en paléontologie ne suffisent plus, des techniques comme la fluorescence de rayons X permettent l’étude approfondie de fossiles anciens. Grâce à cette technologie, des chercheurs [1] du CNRS, de l’Université d’Oxford et du synchrotron SOLEIL sont entrés dans l’intimité de l’intestin fossilisé d’un poisson du groupe des acanthomorphes qui comprend par exemple les thons, morues et perches d’aujourd’hui (ainsi que 16 000 autres espèces). Ce fossile retrouvé au Maroc était dans un état de conservation remarquable. Ce résultat, publié le 31 mai 2018 dans la revue Scientific Reports, précise l’écologie de ces poissons à nageoires épineuses lors de leur apparition au Crétacé, il y a 100 millions d’années. Alors qu’à cette époque les acanthomorphes étaient connus comme étant marins, carnivores ou omnivores, les données collectées indiquent un poisson vivant en eau douce au long intestin, preuve d’un régime herbivore. Une telle diversité des niches écologiques occupées par ce groupe est une des clés de leur diversification et de leur évolution.
Contact chercheur CNRS
Pierre Gueriau | pierre.gueriau@synchrotron-soleil.fr
Contact presse CNRS
Juliette Dunglas | juliette.dunglas@cnrs.fr
[1] Ils travaillent au :
- Department of Earth Sciences (Université d’Oxford, Royaume-Uni)
- Institut photonique d’analyse non-destructive européen des matériaux anciens (CNRS /Ministère de la Culture/UVSQ, Université Paris-Saclay)
- Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (CNRS/MNHN/Sorbonne Université)
- Synchrotron SOLEIL